Le Mercredi 30 mars 2016, j’ai auditionné, avec mes collègues de la commission des finances, Monsieur François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France. A cette occasion, je lui ai fait part de mon inquiétude au sujet de l’économie française.
En effet nous constatons une augmentation continue des dépenses, l’embauche d’agents publics supplémentaires, l’attribution de subventions nouvelles pour les jeunes qui ne travaillent pas, et j’en passe ! Or, ces dépenses additionnelles ne sont pas compensées par des économies – si l’on met à part les onze milliards d’euros prélevés sur les collectivités locales qui n’arrangent rien sur le plan local. Il en résulte une augmentation considérable de la dette publique.
La croissance économique fait défaut car il y a trop d’impôts. Les impositions instituées au cours des dernières années font partir les investisseurs. La politique actuelle du Gouvernement consistant à « faire payer les riches » aboutit tout bonnement à ponctionner les investisseurs ; il n’y a pas de croissance car il n’y a plus personne pour embaucher et investir !
L’absence d’embauches nouvelles est également imputable à la rigidité de l’emploi. Quand on voit l’attitude peu constructive des syndicats, voire des jeunes, qui se mobilisent pour bloquer les transports parce qu’une loi va peut-être apporter un début de solution à la rigidité de l’emploi qui perpétue le chômage, c’est complètement fou !
Les spécialistes en valeurs du Trésor pourraient, à terme, se décourager. Aujourd’hui, les investisseurs achètent sans trop de difficultés nos titres de dette, mais certains d’entre eux peuvent aussi s’inquiéter car la baisse des dépenses de l’État ne se concrétise pas. Avec les dépenses supplémentaires prévues, on risque de creuser notre déficit un peu plus et de ne pas satisfaire la Commission européenne, qui pourrait alors nous sanctionner, de même que les agences de notation.