Serge Dassault, en tant que rapporteur sur la charge de la dette au Sénat, tient à dénoncer l’optimisme dangereux du gouvernement concernant le risque d’augmentation des taux d’intérêt.
Les Français doivent savoir que le risque d’envolée des taux d’intérêt des dettes d’Etats dans la zone euro n’est pas négligeable et serait catastrophique pour la France, qui réalise cette année 200 milliards d’euros d’emprunts pour financer notre déficit budgétaire et les échéances de notre dette !
Nos taux d’intérêt à 10 ans sont déjà passés de 0,33% en avril dernier, à 1,25% aujourd’hui et la crise grecque risque de maintenir cette tendance à la hausse. Chaque point de taux d’intérêt supplémentaire en 2015 représentera un coût de 2,4 milliards d’euros la première année et près de 40 milliards sur 5 ans.
Quant au risque de défaut de paiement grec sur notre dette, le coût pour nos finances publiques avoisinerait en plus 40 milliards d’euros, sans compter les incertitudes concernant la réaction des marchés financiers et de la croissance en Europe.
Pire, la situation alarmante de nos finances publiques, avec une dette supérieure à 2 000 milliards d’euros et un déficit qui a augmenté de plus de 10 milliards en 2014 dû à des prévisions de recettes et de croissance toujours trop optimistes, risquerait de ne pas pouvoir absorber une telle charge supplémentaire, nous conduisant à une situation de défaut de paiement comme en Grèce.