Serge Dassault contre « la division droite-gauche »
Le sénateur de l’Essonne, qui ne briguera pas en septembre un nouveau mandat au sein de la Haute Assemblée, a défendu dans son ultime intervention la nécessité de « travailler tous ensemble » au redressement du pays.
SÉNAT – Dans deux mois, jour pour jour, la moitié du Sénat sera renouvelée. Parmi les 170 sortants de cette série – comprenant les départements 37 (Indre-et-Loire) à 66 (Pyrénées-Orientales), l’Île-de-France, l’outre-mer et les Français de l’étranger -, 59 ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne brigueraient pas un nouveau mandat. Certains, en raison de la mise en œuvre de la loi sur le cumul, comme Christophe Béchu qui conserve sa mairie d’Angers.
Parmi les personnalités quittant ainsi la Haute Assemblée, on compte le sénateur de l’Essonne Serge Dassault (président du groupe Figaro). « Comme dernier message, permettez-moi de vous rappeler qu’il faudra tout faire pour annuler nos divisions gauche-droite qui nuisent à notre développement économique et à notre paix sociale », a-t-il déclaré ce lundi à la tribune du Sénat dans ce qui sera donc sa dernière intervention dans l’hémicycle de la Haute Assemblée où il avait été élu en 2004 et réélu en 2011. « N’oubliez pas, mes chers collègues, qu’il ne doit plus y avoir en France un peuple de gauche et un peuple de droite, mais un peuple de France qui doit pouvoir travailler pour le bien de tous », a-t-il ajouté, en estimant que « notre président Emmanuel Macron a raison de dire qu’il n’est ni de gauche ni de droite, car c’est la bonne voie ».
Serge Dassault a ainsi conclu sur un clin d’œil au parti présidentiel en formulant ce dernier vœu à l’intention de ses collègues : « Travaillez tous ensemble pour que cela marche. »
Serge Dassault s’exprimait dans le cadre de la discussion du projet d’habilitation permettant au gouvernement de modifier par ordonnances le Code du travail. Estimant que « le point clé pour réduire le chômage est la flexibilité et pas les emplois aidés », il a salué le texte de la ministre Muriel Pénicaud en la mettant en garde contre « d’éventuelles manifestations de rue » et déploré l’absence, dans les projets d’ordonnances, d’une « véritable participation aux bénéfices pour tous les salariés ».
Copyright Le Figaro mardi 25 juillet