Premier sénateur
Alors, comment abordes-tu la rentrée ?
Deuxième sénateur
Je suis enthousiaste ! Nous avons enfin un Président ni de gauche ni de droite, mais pour ce qui marche, pour la France ! Ce qui m’a beaucoup plu dès le départ car je suis convaincu que cette lutte historique entre la droite et la gauche entretient depuis toujours une éternelle lutte des classes sans issue.
Premier sénateur
Oui, c’est le premier Président qui a compris que rien ne se fera sans que l’on fasse un gouvernement d’union nationale qui s’occupe de tous les Français. Et que penses-tu des réformes à venir ?
Deuxième sénateur
Il s’attaque au code du travail, à la baisse des impôts, à l’ISF, au RSI, à la nécessité de réduire
le déficit budgétaire… Cela est indispensable pour redresser la France. Il a fait un très bon parcours pour l’opération de la loi travail dans un contexte particulièrement difficile compte tenu des antécédents. Il a réussi à présenter un texte pour renforcer la flexibilité des embauches et sécuriser le maintien dans l’emploi des salariés en ciblant les formations sur les besoins des entreprises.
Premier sénateur
Tu as raison. Il faut expliquer aux salariés que la meilleure des protections est la compétence et non les syndicats. Il faut faire de la pédagogie auprès des jeunes. Il faut leur expliquer que les chefs d’entreprises cherchent avant tout à embaucher pour développer leurs entreprises, et non à licencier, ce que personne ne leur apprend à l’école… Mais, sans flexibilité du travail, ils resteront réticents à embaucher car, en cas de baisse de leur carnet de commandes, ils se retrouveraient avec une masse salariale trop importante conduisant à la faillite de l’entreprise. Et que penses-tu des mesures relatives au dialogue social ?
Deuxième sénateur
Là aussi, Emmanuel Macron est excellent. Le texte propose de faciliter le dialogue social directement entre les salariés et le chef d’entreprise dans les petites et moyennes entreprises.
C’est indispensable car les syndicats, très politisés, n’ont pas toujours les mêmes motivations que les salariés.
Premier sénateur
Enfin, une rentrée qui s’annonce prometteuse avec de bonnes réformes pour la France, pour tous les Français. Mais attention à ne pas oublier que la faillite nous guette toujours à cause
des mauvaises décisions des prédécesseurs de Macron.
En cas de nouveau report des objectifs de réduction du déficit, l’Europe pourrait nous sanctionner financièrement. Pire, nos investisseurs pourraient augmenter nos taux d’intérêt, prélude à la faillite…
Deuxième sénateur
Tu as raison, une épée de Damoclès est suspendue au-dessus de nos têtes. Il ne faut pas attendre la croissance, il faut d’urgence trouver des recettes supplémentaires… mais sans augmenter les impôts ! Comment faire ?
Premier sénateur
C’est possible ! J’ai justement travaillé sur une proposition de loi pour réformer la fiscalité.
On passerait d’une fiscalité progressive sur le revenu à une fiscalité à taux constants, de faibles niveaux, qui permettraient de baisser les impôts et de supprimer certaines niches dont le coût global est supérieur à 90 milliards.
Deuxième sénateur
Tu veux dire que l’on pourrait baisser les impôts et en même temps augmenter nos recettes ?
Premier sénateur
C’est exactement cela. Mieux vaut un impôt à taux bas, payé par tous, qu’un impôt très élevé qui oblige l’État à créer des niches pour aider les contribuables. Avec cette réforme, tous les Français bénéficieraient de baisses d’impôts. L’activité et la croissance redémarreraient et l’État économiserait des dizaines de milliards de niches fiscales devenues inutiles et pourrait facilement
réduire le déficit budgétaire.
Deuxième sénateur
Eh bien ! mais pourquoi nous n’y avons pas pensé plus tôt ?
Premier sénateur
Les précédents gouvernements ont toujours eu peur de réformer l’impôt sur le revenu et ses niches. Les Français sont habitués à ces niches qui leur permettent de bénéficier de baisses d’impôts lorsqu’ils emploient une femme de ménage ou qu’ils rénovent leur appartement par exemple. Mais ils pourraient financer ces opérations eux-mêmes si on leur baissait leur impôt.
Deuxième sénateur
On aurait enfin une relance de la croissance et plus de recettes fiscales. Cela nous sauverait !
Je vais voir ce qu’en pensent les autres sénateurs…
Copyright Jours de France